samedi 14 mars 2015

Parque Nacional La Campana

On prend le métro à Valpo (le diminutif de Valparaiso), une sorte de RER plutôt avec de nombreux musiciens qui viennent jouer, mais plus sympa qu'à Paris, une musique moins agressive, de la flûte traversière notamment, des guitaristes qui chantent les chansons en entier et qui ne font pas de fausses notes.


Arrivées à Limache, on monte dans le bus direction Olmué. Plusieurs bus attendent pour diverses directions et tous les voyageurs se répartissent. Puis on dirait qu'un coup de sifflet est donné et tous les bus démarrent. Un homme milieu fait la circulation et donne le top départ. Les sièges sont encore bien confortables par contre on commence à rouler et de suit nous sommes secoués de gauche à droite. La route n'est pas particulièrement en bon état. Ça brasse beaucoup.



Les gens descendent petit à petit du bus, ne restent Claire et moi. J'ai la vague impression que l'on a oublié de descendre. Et effectivement nous voilà en train de retourner la gare... Le conducteur s'en rend compte aussi et viens nous demander si nous savons où nous voulons. Malin le type, il se doutait bien que l'on voulait aller au Parque Nacional La Campana. Du coup il s'est arrêté à l'endroit où l'on devait prendre le bon bus. Donc nous voilà reparties, cette fois dans la bonne direction !! Le bus nous dépose 1km avant l'entrée. Il est presque midi, le soleil tape, tout est très calme, apaisant. 2500 pesos nous donnent accès au Parque Nacional la Campana qui tire son nom du mont la Campana. Le parc est constitué de plusieurs collines boisées et la plus haute est la Campana.



Nous décidons de faire le Sendero Andinista qui permet d'accéder au Cerro La Campana mais on ne pourra pas aller jusque là, il aurait fallu arriver à 9h30. On pourra aller jusqu'au 5e km et revenir. Et l'ascension commence dans une nature boisée. Des chemins pentus, caillouteux, secs, sous les arbres. Le seul bruit que l'on entend est la crissement des cailloux sous nos pieds. On ne parle pas concentrées sur notre souffle, à ne pas le perdre. Par moment à travers des trouées on aperçoit le paysage. Il s'étend à perte de vue et sur l'horizon on aperçoit d'autres collines. De grandes étendues quasiment désertiques, on aperçoit vaguement au loin, dans la vallée quelques maisons, enfin je pense que ce sont des maisons. Et dans le ciel flotte une brume pas très dense, mais qui donne une ambiance particulière au cadre. Nous ne croisons personne. Comme l'impression d'être seules au monde.
Arrivées à moitié du chemin, c'est la pause déjeuner. Un spot parfait. Une petite clairière avec une petite chute d'eau qui nous permet de nous rafraîchir et d'essayer de nous rincer de la poussière mais finalement ça ne fait que l'incruster un peu plus ^^ Avant de manger c'est parti pour une petite séance de yoga. Pieds nus à même le sol, entourées d'arbres. C'est le pied !!! Puis on reprend des forces. 



Et c'est réparti. On continue notre ascension, c'est toujours plus facile quand on est sous le arbres que quand on se retrouve en plein soleil !! Il tape dur. L'ascension devient de plus en plus raide et l'environnement botanique évolue. Il y a une alternance d'arbres feuillus, de pins ou du moins d'arbres s'en rapprochant. Il y aussi quelques bambous et par moment des cactus. La terre est très sèche. À part aux endroits où poussent les feuillus, la terre semble moins aride. D'ailleurs la nature est assez curieuse car quand nous passons à découvert et que nous voyons le paysage il s'avère que d'un côté la colline est couverte de plantes "sèches", alors que de l'autre ce sont des feuillus. Comme si il ne pleuvait que d'un côté. En tout cas cette végétation "sèche" fait penser à celle de la garrigue. Pas trop de dépaysement donc. D'ailleurs le fait de ne croiser personne(si ce ne sont des vaches qui se promènent tranquillement), de ne pas entendre parler espagnol donne presque l'impression de ne pas être au Chili.



Et enfin nous arrivons. Après 3 heures de marche nous avons parcouru 5km. C'est pas beaucoup certes mais ce fut intense. Le chemin étant vraiment pentu et accidenté. À peine le temps de se poser car il est déjà 15h30, le parc ferme à 17h30 et un panneau indique qu'il faut normalement partir du point où nous sommes à 15h si l'on veut être à l'heure. Du coup juste de le temps de faire quelques photos, de remplir les gourdes et c'est reparti !!! La descente est moins exténuante que la montée c'est sur mais ce n'est pas plus facile pour autant. C'est très pentu, caillouteux, ça glisse, les chevilles prennent cher et les doigts pieds butent constamment à l'avant de la chaussure. En tout cas la descente est beaucoup plus rapide puisque nous arrivons au point de départ an 17h. Il nous aura donc fallu environ 1h30 pour redescendre contre 3h à la montée.



Une journée exténuante mais fort agréable de se dépenser de cette manière et de se sentir un peu seule au monde.










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