On prend le métro à Valpo (le diminutif de Valparaiso), une sorte de RER plutôt avec de nombreux musiciens qui viennent jouer, mais plus sympa qu'à Paris, une musique
moins agressive, de la flûte traversière notamment, des guitaristes
qui chantent les chansons en entier et qui ne font pas de fausses
notes.
Arrivées à Limache, on monte dans le bus direction Olmué. Plusieurs bus
attendent pour diverses directions et tous les voyageurs se
répartissent. Puis on dirait qu'un coup de sifflet est donné et
tous les bus démarrent. Un homme milieu fait la circulation et donne
le top départ. Les sièges sont encore bien confortables par contre
on commence à rouler et de suit nous sommes secoués de gauche à
droite. La route n'est pas particulièrement en bon état. Ça brasse
beaucoup.
Les
gens descendent petit à petit du bus, ne restent Claire et moi. J'ai
la vague impression que l'on a oublié de descendre. Et effectivement
nous voilà en train de retourner la gare... Le conducteur s'en rend
compte aussi et viens nous demander si nous savons où nous voulons.
Malin le type, il se doutait bien que l'on voulait aller au Parque
Nacional La Campana. Du coup il s'est arrêté à l'endroit où l'on
devait prendre le bon bus. Donc nous voilà reparties, cette fois
dans la bonne direction !! Le bus nous dépose 1km avant l'entrée.
Il est presque midi, le soleil tape, tout est très calme, apaisant.
2500 pesos nous donnent accès au Parque Nacional la Campana qui tire
son nom du mont la Campana. Le parc est constitué de plusieurs
collines boisées et la plus haute est la Campana.
Nous
décidons de faire le Sendero Andinista qui permet d'accéder au
Cerro La Campana mais on ne pourra pas aller jusque là, il aurait
fallu arriver à 9h30. On pourra aller jusqu'au 5e km et revenir. Et
l'ascension commence dans une nature boisée. Des chemins pentus,
caillouteux, secs, sous les arbres. Le seul bruit que l'on entend est
la crissement des cailloux sous nos pieds. On ne parle pas
concentrées sur notre souffle, à ne pas le perdre. Par moment à
travers des trouées on aperçoit le paysage. Il s'étend à perte de
vue et sur l'horizon on aperçoit d'autres collines. De grandes
étendues quasiment désertiques, on aperçoit vaguement au loin,
dans la vallée quelques maisons, enfin je pense que ce sont des
maisons. Et dans le ciel flotte une brume pas très dense, mais qui
donne une ambiance particulière au cadre. Nous ne croisons personne.
Comme l'impression d'être seules au monde.
Arrivées
à moitié du chemin, c'est la pause déjeuner. Un spot parfait. Une
petite clairière avec une petite chute d'eau qui nous permet de nous
rafraîchir et d'essayer de nous rincer de la poussière mais
finalement ça ne fait que l'incruster un peu plus ^^ Avant de manger
c'est parti pour une petite séance de yoga. Pieds nus à même le
sol, entourées d'arbres. C'est le pied !!! Puis on reprend des
forces.
Et
c'est réparti. On continue notre ascension, c'est toujours plus
facile quand on est sous le arbres que quand on se retrouve en plein
soleil !! Il tape dur. L'ascension devient de plus en plus raide et
l'environnement botanique évolue. Il y a une alternance d'arbres
feuillus, de pins ou du moins d'arbres s'en rapprochant. Il y aussi
quelques bambous et par moment des cactus. La terre est très sèche.
À part aux endroits où poussent les feuillus, la terre semble moins
aride. D'ailleurs la nature est assez curieuse car quand nous passons
à découvert et que nous voyons le paysage il s'avère que d'un côté
la colline est couverte de plantes "sèches", alors que de
l'autre ce sont des feuillus. Comme si il ne pleuvait que d'un côté.
En tout cas cette végétation "sèche" fait penser à
celle de la garrigue. Pas trop de dépaysement donc. D'ailleurs le
fait de ne croiser personne(si ce ne sont des vaches qui se promènent
tranquillement), de ne pas entendre parler espagnol donne presque
l'impression de ne pas être au Chili.
Et
enfin nous arrivons. Après 3 heures de marche nous avons parcouru
5km. C'est pas beaucoup certes mais ce fut intense. Le chemin étant
vraiment pentu et accidenté. À peine le temps de se poser car il
est déjà 15h30, le parc ferme à 17h30 et un panneau indique qu'il
faut normalement partir du point où nous sommes à 15h si l'on veut
être à l'heure. Du coup juste de le temps de faire quelques photos,
de remplir les gourdes et c'est reparti !!! La descente est moins
exténuante que la montée c'est sur mais ce n'est pas plus facile
pour autant. C'est très pentu, caillouteux, ça glisse, les
chevilles prennent cher et les doigts pieds butent constamment à
l'avant de la chaussure. En tout cas la descente est beaucoup plus
rapide puisque nous arrivons au point de départ an 17h. Il nous aura
donc fallu environ 1h30 pour redescendre contre 3h à la montée.
Une
journée exténuante mais fort agréable de se dépenser de cette
manière et de se sentir un peu seule au monde.
Rooo génial :)
RépondreSupprimerSuperbe !!
RépondreSupprimer