Le meilleur moyen de découvrir Valparaiso est tout simplement de marcher le nez en l'air et de se laisser aller. En fait de 42 collines, c'est en fait une colline vallonée et qui est donc partagée en 42 parties/quartiers. Les collines sont totalement recouvertes de petites maisons colorées. Rose, bleu, jaune, rouge, vert, orange, un festival de couleurs et les murs qui ne sont pas colorés sont peints. Valparaiso est un endroit exceptionnel en matière de street art, des fresques dans toutes les rues. Il y a une multitude de petits passages, d'escaliers, tout pour se perdre et découvrir Valparaiso dans ses moindres recoins. Et c'est ce que nous faisons. Nous montons, nous descendons, nous traversons, nous découvrons de très beaux points de vue sur la baie, sur le port. Valparaiso est une ville à l'allure de village: très peu d'agitation dans les rues, une certaine torpeur enveloppe les collines. On prend son temps, on s'arrête pour admirer la vue, pour observer une peinture. Au cours de notre promenade, Luis nous fait goûter une bière chilienne, la Kunstmann qui est une bière au miel, très bonne ma foi.
Une ballade à Valaparaiso ressemble un peu à ça: on descend une rue, on monte un escalier, on traverse un passage tout peinturluré et on débouche sur une place qui surplombe la ville avec vue sur le port. Une brume semble recouvrir toute la baie, ça ressemble à de la pollution, mais Luis me certifie que non. C'est une brume qui vient de l'océan. C'est dommage, on voit le paysage à travers un voile.
Il n'y a pas de monuments particuliers à voir à Valaparaiso, si ce n'est la maison de Pablo Neruda. Mais comme ne nous connaissons ni l'une ni l'autre son œuvre nous choisissons ne de pas y aller. Nous décidons de faire le tour du quartier patrimonial. Il est en bas des collines, juste à côté du port. Cela permet de se rendre compte de la manière dont est disposée la ville. Elle est partagée en deux grands espaces: el plan (le centre ville) à proximité de l'océan et les cerros (les collines) où se trouvent les quartiers résidentiels. En fait personne n'habite au pied des collines. C'est un espace particulièrement bruyant, bondé, et qui curieusement n'est pas du tout ouvert sur la mer alors que l'on est juste à côté. Sur les collines se sont essentiellement des maisons en taule, en torchis. En bas ce sont des bâtiments massifs en pierre. Contrairement aux collines, il y a beaucoup d'agitation, de voitures, on ne voit plus la mer.
Parmi nos déambulation on tombe sur un petit resto vegan, juste une petite pancarte annonce qu'il est là. On rentre dans une grande pièce avec 2 tables en plastique au milieu, des piles de chaises sur les côté dans lesquelles on se sert pour aller s'asseoir. Un seul menu que l'on prend con jugo (avec un jus). Une petite salade, une petite soupe et de la polenta façon pizza: la polenta est panée, aussi épaisse qu'une part de pizza, recouverte de sauce tomate, de fromage vegan, d'olives et de poivron. C'est succulent !!
En sortant on fuit le centre, vraiment le pied de la colline n'est pas terrible. Je parlais d'escaliers mais il y a également des ascenseurs pour éviter de trop se fatiguer. Nous empruntons donc un de ces petits funiculaires pour partir de la découverte du Cerro Playa Ancha. C'est sur cette colline que se trouve le cimetière de Valaparaiso et apparemment il vaut le détour. C'est une ville dans la ville, avec une vue totalement dégagée sur le Pacifique. Nous nous lançons une fois de plus dans la montée, nous nous perdons évidemment (je dois préciser que Claire à un sens de l'orientation équivalent au mien, pas une pour rattraper l'autre) et nous débouchons sur une plage. Pas vraiment ce qu'on voulait mais n'empêche que le bain de pieds fait un bien fou après toute cette marche. Mais il ne dire pas longtemps, l'eau de l'océan Pacifique est glaciale !!!
Finalement je me rends compte que le cimetière est juste au dessus et c'est reparti pour grimper quelques marches. Et nous y voilà. Effectivement c'est gigantesque, les allées s'étendent comme à l'infini, les colombariums s'élèvent sur 2 étages. Le cimetière est partagé en 2, ceux qui ont les moyens et qui ont pu ériger de grands monuments qui parfois ressemblent à de petits palais. De l'autre côté il n'y a pas de monuments, pas même de pierre tombale, juste une grande pelouse parsemée de plaques. L'ornement des tombes est très étonnante. Toutes sont très fleuries, de fausses fleurs, des moulins à vent, des ballons de fêtes foraines. Et au bout de la pelouse, le Pacifique qui s'étend à l'infini. C'est paisible. Le soleil, le vent, les mouettes, une journée qui se termine dans le calme.
Puis nous redescendons vers la ville par la Costanera, une route qui longe la côte. Nous profitons donc de la vue sur le Pacifique jusqu'à ce qu'on arrive aux docks. C'est tout de suite beaucoup plus violent, beaucoup de bruit, de poussière. Mais hey comme ça on aura vu la ville sous tous ses angles. Ce soir dernière soirée à Valparaiso avant de retourner à Santiago qui notre dernier stop avant de partir dans le Grand Sud.
Mots clés de Valparaiso: collines, petites maisons, village, escaliers, street art, océan
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