samedi 20 février 2016

Quebrada de Humahuaca

Et voilà le début de la fin. Quand je sortirais de la Quebrada ce sera pour me rendre en Bolivie. Longue de 155 km et large de de 3 km elle suit le cours du Rio Grande depuis la frontière bolivienne jusque presque la capitale provinciale Sans Salvador de Jujuy. Ville où sans vraiment le vouloir je suis restée 4 jours. Je n'avais pas réalisé que c'était le week end du carnaval. Or dans la Quebrada cette coutume est très forte et attire beaucoup de monde et donc tous les villages se remplissent de visiteurs, les auberges affichent complet plusieurs semaines à l'avance. Et moi j'arrive comme une fleur la veille de l'ouverture du carnaval. Va falloir patienter. Petite mise au point ceci dit le carnaval de Humahuaca n'est pas celui de Rio de Janeiro. Les hommes et les femmes ne défilent pas à moitié nus mais en costumes traditionnels accompagnées de groupes de percussions. Il dure environ une semaine et ceux qui ne défilent pas, notamment les enfants sont equipés de bombes de peinture, de mousse, de pistolets à eau et arrosent tout un chacun.

Mais revenons en à la Quebrada elle fut des 10000 ans avant notre ère un axe majeur de développement humain. Les civilisations précolombiennes s'y étaient donc installées et ont développé l'agriculture, l'élevage ainsi que l'art de la céramique et le travail du métal. Ces populations ont commencé à souffrir sous les coups de premiers envahisseurs, les Incas, dans le courant du XVe siècle avant que les Espagnols ne fassent leur apparition au XVIe siècle. L'importance de la Quebrada est notoire sous l'emprise hispanique puisqu'elle fut le corridor qui servit à transporter l'argent depuis les mines de Potosi (en Bolivie) judqu'au port de Buenos Aires et zou en direction de l'Europe pour aller fournir les têtes couronnées.

À l'heure actuelle la Quebrada est parsemée de petits villages aux rues pavées ou en terre, qui s'accrochent sur les pentes de collines aux couleurs dignes d'une palette de peintre: du gris, de l'ocre, du blanc, du rose, du rouge, du violet, du bleu même. Petits villages perchés de plus en plus haut, on est pas loin des 3000 à certains endroits.Les poumons le sentent, les ruelles en pente ne laissent pas facilement gravir. Sur les pentes également s'accrochent guanacos,vicuñas, alpaca et autres llamas. Le temps s'écoule lentement par ici. La sieste de 14 à 17 est sacrée. On pourra regretter cependant le manque d'amabilité des locaux. Exemple: je rentre dans une boutique, je lance un holà enjoué et la vendeuse me répond si ? d'un air interrogatif. Et ce n'est ni la première ni la dernière....

Bon trêve de bavardages, je vous laisse admirer la beauté naturelle de ces collines colorées.

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