samedi 30 mai 2015

Sur la côte atlantique

Depuis Ushuaia c'est parti pour 30 heures de bus en remontant le long de l'océan Atlantique. Mon but: Puerto Madryn pour découvrir l'ouest de la Patagonie. Le trajet est long, long trèèèès looong: 3 passages de frontière, 3 changements de bus. Partie à 5h du matin le dimanche, j'arrive à 14h le lendemain. 

Puerto Madryn, station balnéaire sur la côte Atlantique. Quelques barres d'immeubles se dressent le long du front de mer. On est pas loin de l'image du Grau du Roi. Quand on se tourne vers la mer on aperçoit quelques gros bateaux, c'est aussi un port. Une promenade s'avance dans l'eau tout en béton et en ferraille. Rien de bien réjouissant. Quand on se tourne vers l'intérieur de la ville: de vastes rues parfois bétonnées parfois non, des bâtiments assez bas (2/3 étages), succession de boutiques diverses et variées, sur tous les murs la peinture s'écaille, beaucoup sont taggés. Aucun attrait. 

Au delà de la ville, toujours ce paysage patagon: des steppes désertiques à perte de vue marquées par une végétation très sèche. Par contre en arrivant de Terre de Feu, le climat est particulièrement clément: fini chaussettes, grosses chaussures et autre polaire, bonjour l'air marin. La plage s'étend à n'en plus finir et invite à une promenade les pieds dans l'eau. L'histoire de la ville est assez curieuse: elle a été fondée par les gallois. Fuyant la persécution anglaise et cherchant une terre pour perpétuer la langue et la culture galloise: une 150ne de gallois débarquèrent un jour sur la côte Argentine afin de s'y implanter, puis progressivement ils se sont enfoncés dans les terres jusqu'à la cordillère. Puerto Madryn ne garde aucune trace de cet héritage malheureusement. Il faut s'en éloigner pour trouver de petits villages assez bien conservés à l'architecture de briques rouges, des maisons de thé et des affichages publiques écrits aussi bien en espagnol qu'en gallois. Gaiman est le meilleur symbole de ce patrimoine gallois au cœur de l'Argentine.














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