El Calafate, une ville qui tire son nom d'une plante qui donne des fleurs et des fruits qui peuvent ensuite être transformés en confiture (un petit goût de cerise) ou en liqueur. El Calafate une ville à vocation purement et simplement touristique. L'avenue principale est encombrée de restaurants, d'agences d'excursions diverses et variées, de boutiques de souvenirs dont on peut douter de l'authenticité de la fabrication artisanale. Dès que l'on s'éloigne du centre ville, c'est le chaos urbanistique. La ville s'étend sur une colline et dès que l'on commence à monter, fini le bitume, finis les trottoirs. Bonjour la terre, bonjour les graviers. Des groupes de maison succèdent à de vastes terrains vagues et ainsi des suite. Par contre il est vrai qu'une fois que l'on monte, la vue est bien jolie sur le Lago Argentino. La ville en soit ne présente pas un grand intérêt à part un petit musée fort intéressant sur l'évolution du vivant en Patagonie depuis 100 millions d'années avant notre ère jusque nos jours. Une bonne leçon d'histoire. J'aurais également bien aimé me promener au bord du lac mais le vent, tellement fort, n'était pas du même avis. Impossible de marcher droit... j'ai donc rebroussé chemin.
La grande vedette du secteur d'El Cafate est le glacier Perito Moreno. Seul glacier au monde qui continue d'avancer de quelques mètres puis s'écroule régulièrement en suivant un cycle de 2 à 4 ans formant ainsi des icebergs qui vont naviguer sur le lac. Le Perito Moreno s'étend sur 250 km² mais il ne représente qu'une infime partie du Hielo Contiental Patagonico: un immense champ de glace évalué à environ 22000 km² dont 3500 en Argentine (et le reste au Chili). C'est le troisième plus grand après l'Antarctique, constitue l'une des plus grandes réserves d'eau douce de la Terre et alimente pas moins de 47 glaciers.
Je décide donc de partir à la rencontre du Perito Moreno (ce qui signifie "expert" Moreno, du nom d'un naturaliste argentin qui a largement contribué à la découverte des richesses et des différents peuples de la Patagonie argentine). Je craque un peu je choisis carrément une excursion pour aller marcher sur le glacier. Pas de chance, le jour dit il pleut à torrent. Je croise les doigts, mais rien à faire la pluie ne s'arrêtera pas de la journée. Il faut quand même noter un avantage aux journées pluvieuses (et pas des moindres), c'est que le glacier est tout bleu alors que durant les journées ensoleillées généralement il est tout blanc. Donc au final je ne suis pas mécontente de le découvrir par ce temps.
Avant de marcher sur le glacier il faut chausser une paire de crampons, qui permettent de s'accrocher à la glace et donc d'éviter de glisser.... Bon c'est pas évident quand même de marcher sur une telle surface... Je ne suis pas très rassurée, connaissant mon équilibre légendaire j'ai bien peur de me retrouver sur les fesses et de descendre jusqu'en bas du glacier. Mais non !!! 1h et demi à crapahuter sur la glace, à admirer les différentes nuances de bleu, à découvrir des crevasses, de petites cascades au coeur même du glacier. Doncl pas de chute, et la petite surprise à l'arrivée: un verre de whisky avec de la glace directement récupérée sur le glacier: THE ice bar.
Bon je vous laisse découvrir le glacier: et rappelez vous, ce n'est pas de la neige, uniquement de la glace.
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