lundi 25 mai 2015

El Fin del Mundo



Ushuaia, la ville la plus australe du monde. Enfin tout dépend avec qui l'on parle. Pour les stchiliens la ville la plus australe du monde est Puerto Williams, qui effectivement plus au sud que Ushuaia. Pour les argentins Puerto Williams est un village et non une ville. Quoiqu'il en soit, pour ma part je trouve erroné de qualifier Ushuaia de bout du monde. Déjà car de l'autre côté du canal Beagle se trouve l'Isla Navarino, donc pas de vue dégager sur le grand vide et ensuite Ushuaia est effectivement une ville, assez grande qui plus est avec une foule de de boutiques, de restaurants, de concessionnaires auto de toutes origines, même un supermarché Carrefour. Je me sens beaucoup moins au bout de monde que je ne l'ai été à Tortel.

La ville a l'origine était constituée de 2 rues, maintenant elle s'étend à perte de vue. Elle est donc bordée par le canal Beagle au sud et est fermée par un relief montagneux au nord. De fait l'expansion se fait essentiellement à l'ouest et à l'est. Quelques quartiers se sont lancés dans l'ascension du relief ce qui donne une ville fortement pentue par endroits. A l'origine construite pour accueillir des prisonniers, son activité principale est maintenant le tourisme. Son ancienne prison à d'ailleurs été transformée en un musée fort intéressant dans lequel on apprend énormément sur les diverses expéditions européennes en Amérique du Sud, sur l'histoire de la ville et on y trouve même une petite galerie d'art.

Mes deux premiers jours à Ushuaia se déroulent sous la neige et dans le brouillard. Autant dire que le musée se trouve le lieu idéal pour y passer ces journées. Puis enfin le soleil revient et c'est parti pour découvrir les alentours: les monts Martial et Olivia ainsi que le Parque Nacional de Tierra del Fuego. Ah oui au fait pourquoi parle-t-on de la Terre de Feu. Quand Fernand de Magellan en 1520 traverse le détroit de Magellan, il aperçoit au niveau des rivages les fumées de feux que les indiens Yaganes et Alkalufs allumaient dans leurs barques quand ils partaient pêcher. Et comme il n'y a pas de fumée sans feu...

Le Parque Nacional est un petit coin de paradis: petits sentiers longeant des lagunes à l'eau pure, des buissons de végétations couronnés de neige, le soleil qui règne dans un ciel bleu azur et un calme absolu... Le luxe de voyager hors saison, un temps instable mais personne sur les sentiers.. Je prends le sentier pour arriver au point 0 de la route 40, le soit disant bout du bout du monde et me voilà face à la baie Laptaia, seule, le bleu du ciel rejoint le bleu de l'eau. L'immensité s'ouvre devant moi, juste pour moi... Malheureusement il faut s'arracher à la contemplation et repartir en sens inverse, retourner dans le "monde terrestre".























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