samedi 25 avril 2015

El Chalten

Arrivée à 6h30 de bon matin à El Chalten, dans le noir, sous la pluie, les yeux encore ensommeillés il faut sortir du bus. Autant dire qu'à cette heure il va être compliqué de trouver quoique ce soit d'ouvert. 8 heures et quelques quelques le soleil apparaît timidement, il faut dire qu'il y a quand même beaucoup de nuages. J'atterris à l'office de tourisme où je récupère un plan de la ville, ou plutôt du village c'est vraiment pas grand. El Chalten est la capitale nationale du trekking, point de départ d'un bon nombre de randos. Grand choix de randos d'ailleurs car la plus courte dure 45 min et la plus longue peut vous emmener pendant 1 bonne semaine dans le parc national de Los Glaciares. Pour ma part, sans tente, ce sera des randos à la journée uniquement. La création officielle du village date de 1985 et à l'heure actuelle, sa seule raison d'être est d'accueillir des randonneurs des 4 coins du monde. Ce qui est sûr, c'est que personne ne vient pour le village en lui même qui n'a aucun charme, aucune personnalité. On dirait qu'un matin des camions ont débarqué avec une centaines de cahutes, les ont posés ici et là, puis les bus de touristes sont arrivés et voilà El Chalten est apparu. Non ce qui motive à venir ici c'est le cadre dans lequel le village est implanté: collines, montagnes, cours d'eau, végétation (flamboyante à cette époque de l'année). La nature est reine. C'est ici même que l'on peut observer le majestueux Mont Fitz Roy que je suis bien décidée à découvrir !!

J'atterris dans l'auberge Hem Herhu, tout en bois, tout petit, à l'écart de la ville. Un lieu avec un charme certain et un proprio fort sympathique, un hippi avec une tête de savant fou, les cheveux en pétard comme si il venait de faire une expérience qui n'avait pas marché ! En tout cas c'est un super spot, bien chauffé (ça change après le Chili où j'avais constamment froid). Il n'y a que des argentins dans l'auberge et le changement d'accent après le Chili est assez violent. Au début je ne comprends absolument rien alors qu'en sortant du Chili j'arrivais à peu près à m'en sortir. Les chiliens ne prononcent pas le son "ye", ils disent "che". On m'avait prévenu mais en faire l'expérience en live c'est différent. Bon au final, on s'habitue facilement et j'apprécie vraiment cette façon de parler.

J'évite de me poser histoire de ne pas m'endormir et pars faire une des petites balades que j'ai repéré: Chorillo de Salto (3 km à plat ça devrait le faire). L'automne est le bon moment pour visiter la région, les arbres ont des nuances orangées, rougeoyantes, flamboyantes !!! Ça met un peu de couleur à l'atmosphère terne qui se dégage du gris du ciel. C'est assez incroyable: devant moi c'est brumeux, les nuages cachent les montagnes au loin mais quand je me tourne derrière moi le ciel est bien bleu, à peine perturbé par quelques nuages. J'avance dans une atmosphère feutrée, mystérieuse causée par la brume ambiante mais réchauffée par les couleurs chaudes des arbres qui s'étendent de part et d'autre du chemin. Et au delà, des collines rocheuses s'élèvent, la pierre dont la couleur se dégrade en gris et marrons, est par endroit recouverte par un tapis d'herbe qui tend du vert au jaune et par endroit des masses flamboyantes d'arbres orangés se détachent du reste. Une palette de couleurs chaudes donc sur un fond céleste plutôt froid.

Un peu fatiguée je tente quand même ma chance pour aller voir le Fitz Roy. Le chemin ressemble à une ballade en forêt, bon ça monte un peu quand même. J'ai la chance de voir un pivert en pleine action. C'est impressionnant la vitesse avec laquelle sa tête bouge et la souplesse de son cou également, il tord sa tête jusqu'à la plaquer contre son corps !! Il n'est pas du tout perturbé par le monde qui passe à côté et continue tranquillement son travail. D'ailleurs il n'est pas tout seul. Le sous bois résonne du son des becs qui tapent sur les troncs des arbres. Je continue mes déambulations jusqu'au mirador d'où j'espère voir le Fitz Roy, mais raté !!! Il a la tête (et une bonne partie du corps) cachée dans les nuages Donc pas de Fitz Roy aujourd'hui. Je retourne sur mes pas et je bifurque un peu plus loin pour voir la Laguna Capri et biiiim le spectacle de la journée. Alors certes je n'aurais pas vu le fameux sommet mais j'aurais pu admirer une lagune entourée d'arbres flamboyants dans la lumière du soleil couchant. C'est un spectacle magnifiques. Et des oiseaux (pas farouches pour un sou encore une fois) viennent me tenir compagnie.













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