Du 24 mars au 1e avril,
séjour d'une semaine dans l'archipel de Chiloé qui sera notre
dernière étape avant d'entamer notre descente dans le Grand Sud
Patagon.
L'archipel est constitué
de l'Isla Grande et d'une quarantaine d'autres plus petites îles
dont 35 sont habitées. C'est la deuxième plus grande île
d'Amérique du Sud après la Terre de Feu (où je compte bien aller
également !!). La densité moyenne est de 10 habitants au km². Les
habitants sont les Chilotes et sont le fruit d'un métissage entres
les populations indigènes (les Chonos et les Huiliches) et les
envahisseurs européens (espagnols mais également hollandais). Du
fait de sa situation insulaire un fossé s'est creusé entre Chiloé
et le continent créant un isolement géographique et culturel. Cet
isolement va favoriser le syncrétisme culturel et donner naissance
à un nouveau mode de vie. De ce syncrétisme résulte une véritable
identité Chilote distincte du continent latino-américain marquée
par une vie très liée à la mer et la terre.
En effet à l'heure
actuelle, 44% de la population vit à la campagne et vit
essentiellement de la pêche, de la pisciculture. Et c'est quelque
chose qui me frappe. Déjà pratiquement partout où l'on pose le
regard, on rencontre l'eau. Elle n'est jamais bien loin, on la
rencontre au détour d'un virage, dans une trouée d'arbres ou de
buissons. Et pratiquement à chaque fois que l'on voit la mer, on
aperçoit un bateau au loin, ou bien un bassin de culture (beaucoup
de saumons). Et quand on passe dans les villages, il y a toujours un
port, des bateaux échoués sur la plage, des embarcadères, des
filets de pêche étendus sur le sable. Mais la mer n'est pas la seul
chose que l'on voit constamment. La nature est omniprésente à
travers de vastes prairies, des arbres, des buissons, des fleurs. Le
paysage Chilote est un dégradé de verts et de bleus, celui de la
mer bien sûr, mais également celui du ciel. Le ciel qui n'est pas
assombri par des tours ou autres immeubles, s'étend à perte de vue
et fini par se mêler à la mer sur la ligne d'horizon. Chiloé, le
lieu de l'union entre la mer, le ciel et la terre.
Les Chilotes ont tendance
à dire que Chiloé n'est pas le Chili. C'est vrai que c'est une
remarque que je me suis faite en arrivant sur l'île. Si la plupart
des villes dans lesquelles nous sommes passées jusqu'à présent
n'avaient rien à envier à la plupart de nos villes occidentales, à
Chiloé, on dirait que le temps s'est arrêté. On dirait que le
capitalisme n'est pas arrivé jusqu'ici. Pas de panneaux
publicitaires, des maisons simples en taules ou en bois, quelques
boutiques mais pas de grand centres commerciaux. Les seules choses
imposantes sur l'île sont les voitures généralement des 4x4, quand
on voit l'état de certaines routes (absolument pas goudronnées), on
comprend la nécessité d'avoir un véhicule tout terrain. J'ai
l'impression que les Chilotes se contentent du strict nécessaire: de
quoi s'abriter, de quoi manger et de quoi se déplacer.
Quand on parle de Chiloé, on est obligé de mentionner le bois et les églises. Le bois est la matériau qui a permis le développement de l'île et la totalité des habitations est construite ainsi, de même que la centaine d'églises et de chapelles qu'abrite l'île, dont les plus anciennes remontent au XVIIIe siècle. Elles représentent un des ensembles architecturaux le plus important du Chili. Il y a autant d'églises que de communautés, ce qui explique leur profusion. Ces églises sont donc construites en bois, et leur grande particularité est l'absence notoire de tout clou ou autres pièces métalliques. Les pièces de bois sont simplement emboîtées les unes dans les autres selon des schémas bien précis. Il n'y a pas beaucoup de variations dans le plan des églises: un plan basilical, 3 nefs et une tour centrée sur le portique. Seuls les couleurs et les ornements varient d'une église à l'autre
L'archipel de Chiloé a vraiment une culture, une personnalité à part. Il n'y a pas d'activités particulières à faire à part faire le tour de ses églises. Chiloé est un endroit où le temps semble s'être arrêté, où l'on vient prendre le temps de vivre, de se laisser aller, écouter, sentir le calme, la plénitude, profiter de cette communion parfaite entre les hommes et la nature.
Quand on parle de Chiloé, on est obligé de mentionner le bois et les églises. Le bois est la matériau qui a permis le développement de l'île et la totalité des habitations est construite ainsi, de même que la centaine d'églises et de chapelles qu'abrite l'île, dont les plus anciennes remontent au XVIIIe siècle. Elles représentent un des ensembles architecturaux le plus important du Chili. Il y a autant d'églises que de communautés, ce qui explique leur profusion. Ces églises sont donc construites en bois, et leur grande particularité est l'absence notoire de tout clou ou autres pièces métalliques. Les pièces de bois sont simplement emboîtées les unes dans les autres selon des schémas bien précis. Il n'y a pas beaucoup de variations dans le plan des églises: un plan basilical, 3 nefs et une tour centrée sur le portique. Seuls les couleurs et les ornements varient d'une église à l'autre
L'archipel de Chiloé a vraiment une culture, une personnalité à part. Il n'y a pas d'activités particulières à faire à part faire le tour de ses églises. Chiloé est un endroit où le temps semble s'être arrêté, où l'on vient prendre le temps de vivre, de se laisser aller, écouter, sentir le calme, la plénitude, profiter de cette communion parfaite entre les hommes et la nature.
vraiment top !!!!
RépondreSupprimerenvoie nous un peu de soleil à l'occasion !!! lol
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