vendredi 3 avril 2015

Castro

La route monte et descend, on dirait de vraies montagnes russes !! Ça danse un peu, le bus tremble beaucoup. Il a du mal dans les montées. On comprend mieux pourquoi il faut compter 2h pour faire 40 km. On traverse des champs, on passe à côté de petites fermes et là, la route se transforme en piste: finie le goudron, bonjour les graviers. Le bus n'est plus le seul à trembler, nous aussi nous tremblons des pieds à la tête ^^ mais on a choisi ce bus là car il passe par la Costanera, la route de la côté,  qui longe donc la mer. Les montagnes russes continuent encore et encore, c'est cocasse :-) par ce chemin on découvre l'île dans son côté rural. Des petites maisons ici et là au milieu de prairie, perdues dans les arbres. Le bus dépose directement les gens devant chez eux. Parfois il s'arrête, une personne charge des colis et le bus repart, sans que la personne ne soit montée dedans. Il doit faire office de facteur en plus du transport de personnes. Le trajet est épique. 


On arrive donc à Castro la ville principale de l'archipel. Gino notre hôte vient nous chercher à la gare routière pour nous accompagner chez lui dans les hauteurs de la ville, dans le quartier de Gamboa, le quartier le plus "hype" de la ville. C'est un policier, c'est un peu surprenant au début de se faire accoster par un monsieur en uniforme. 




Le monument caractéristique de Castro est sa cathédrale de bois, très surprenante de par ses couleurs jaunes et mauves. On dirait une maison de poupée. On a l'impression que cette grande structure est construite en papier mâché, mais non, elle est en bois !! C'est incroyable cette technique de construction sans vis, sans clou, juste l'emboitement des morceaux bois selon des schémas bien précis. D'ailleurs toutes les habitations de l'île de Chiloé sont en bois. Il n'y a pas de carrière de pierres, mais du bois en abondance. 


Le centre de Castro est une vraie fourmilière. La rue principale est la rue O Higgins et elle déborde d'animation. Des piétons, des voitures, ça n'arrête pas. Le long du trottoir des étalages de produits divers et variés: fruits, légumes, noix, vêtements, bazar. On croise également sur le trottoir des musiciens ambulants, des handicapés qui font la manche. Beaucoup de lycéens également qui vont et viennent. Ils sont en uniforme. Leur comportement ressemble en tout point à n'importe quel ado. Ça se chamaille, ça drague. 


Direction les palafitos, une des attractions de la ville. Il y en a à 3 endroits différents. Ce sont des maisons sur pilotis, construites donc les pieds dans l'eau. Le mieux est de les voir quand elles ont les pieds dans l'eau, c'est plus spectaculaire. Les plus intéressantes sont celles du secteur Gamboa, plus hautes et qui semblent en meilleur état. 

Castro verra également notre premier trajet en colectivo, ces taxis collectifs qui comme n'importe quel taxi te déposent précisément où tu veux aller. À part ça comme le nom indique, plusieurs personnes peuvent monter dedans sans nécessairement aller au même endroit. Encore faut il en prendre un qui dessert le bon secteur. Car ils ont différents numéros et se rendent dans différents quartiers de la ville. Plus cher que le bus mais moins cher qu'un vrai taxi. On en retrouve dans toutes les villes. Étant donné que ces dernières ont toutes l'air d'être construites sur des collines, c'est fort utile car les bus s'arrêtent rarement devant son chez soi. 


Si Chiloé n'est pas le Chili, on pourrait presque dire que Castro n'est pas Chilote au vu de l'agitation qui y règne et l'absence de la nature qui s'y fait sentir.









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire