La route monte et descend, on dirait de vraies
montagnes russes !! Ça danse un peu, le bus tremble beaucoup. Il a
du mal dans les montées. On comprend mieux pourquoi il faut compter 2h pour faire 40 km. On traverse des champs, on passe à côté de
petites fermes et là, la route se transforme en piste: finie le
goudron, bonjour les graviers. Le bus n'est plus le seul à trembler,
nous aussi nous tremblons des pieds à la tête ^^ mais on a choisi
ce bus là car il passe par la Costanera, la route
de la côté, qui longe donc la mer. Les montagnes russes continuent
encore et encore, c'est cocasse :-) par ce chemin on découvre l'île
dans son côté rural. Des petites maisons ici et là au milieu de
prairie, perdues dans les arbres. Le bus dépose directement les gens
devant chez eux. Parfois il s'arrête, une personne charge des colis
et le bus repart, sans que la personne ne soit montée dedans. Il
doit faire office de facteur en plus du transport de personnes. Le
trajet est épique.
On arrive donc à Castro la
ville principale de l'archipel. Gino notre hôte vient nous chercher
à la gare routière pour nous accompagner chez lui dans les hauteurs
de la ville, dans le quartier de Gamboa, le quartier le plus "hype"
de la ville. C'est un policier, c'est un peu surprenant au début de
se faire accoster par un monsieur en uniforme.
Le monument
caractéristique de Castro est sa cathédrale de bois, très
surprenante de par ses couleurs jaunes et mauves. On dirait une
maison de poupée. On a l'impression que cette grande structure est
construite en papier mâché, mais non, elle est en bois !! C'est
incroyable cette technique de construction sans vis, sans clou, juste
l'emboitement des morceaux bois selon des schémas bien précis.
D'ailleurs toutes les habitations de l'île de Chiloé sont en bois.
Il n'y a pas de carrière de pierres, mais du bois en abondance.
Le
centre de Castro est une vraie fourmilière. La rue principale est la
rue O Higgins et elle déborde d'animation. Des piétons, des
voitures, ça n'arrête pas. Le long du trottoir des étalages de
produits divers et variés: fruits, légumes, noix, vêtements,
bazar. On croise également sur le trottoir des musiciens ambulants,
des handicapés qui font la manche. Beaucoup de lycéens également
qui vont et viennent. Ils sont en uniforme. Leur comportement
ressemble en tout point à n'importe quel ado. Ça se chamaille, ça
drague.
Direction les palafitos, une des attractions de la ville. Il y en a à
3 endroits différents. Ce sont des maisons sur pilotis, construites
donc les pieds dans l'eau. Le mieux est de les voir quand elles ont
les pieds dans l'eau, c'est plus spectaculaire. Les plus
intéressantes sont celles du secteur Gamboa, plus hautes et qui
semblent en meilleur état.
Castro verra également notre premier
trajet en colectivo, ces taxis collectifs qui comme n'importe quel
taxi te déposent précisément où tu veux aller. À part ça comme
le nom indique, plusieurs personnes peuvent monter dedans sans
nécessairement aller au même endroit. Encore faut il en prendre un
qui dessert le bon secteur. Car ils ont différents numéros et se
rendent dans différents quartiers de la ville. Plus cher que le bus
mais moins cher qu'un vrai taxi. On en retrouve dans toutes les
villes. Étant donné que ces dernières ont toutes l'air d'être
construites sur des collines, c'est fort utile car les bus s'arrêtent
rarement devant son chez soi.
Si
Chiloé n'est pas le Chili, on pourrait presque dire que Castro n'est
pas Chilote au vu de l'agitation qui y règne et l'absence de la
nature qui s'y fait sentir.
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