Dans l’est du pays, sur la route qui mène au Brésil, se découvre une autre Bolivie, plate, tropicale: la Bolivie des plaines qui se différencie beaucoup de la Bolivie andine. On y trouve notamment les plaines de Chiquitos. Elles ont attirées mon attention car après le Paraguay et l'Argentine les jésuites sont également venus y implanter des missions. Il est dit qu’elles sont mieux conservées que chez les voisines. On va donc aller vérifier. Sur presque une dizaine j’en choisi 3: San José de Chiquitos, San Ignacio et Concepción.
La ville de Santa Cruz sert de point de départ à l’épopée des missions vers 7h du mat’ après un voyage mouvementé en train. Alors effectivement c’est moins flippant que le bus mais après 15 heures passées dans un wagon qui tangue de gauche à droite, je suis plus que brassée. S’en suit un deuxième trajet, cette fois en bus et j’arrive à San José. Un petit bled qui s’étend autour d’une place arbolée. A été conservé de l’époque des Jésuites tout le complexe paroissial: église, école et les habitations des moines. Tout le reste de la mission a été remplacé par les maisons actuelles. Bon en fait de conservation c’est une restauration totale bien que suivant les plans d’époque qui a été opérée. C’est le samedi avant Pâques. De nombreux paroissiens s’affairent dans l’église pour préparer les festivités du soir. La messe commence à 21h. Elle se terminera à minuit…. À l’issue de cette dernière se déroule la procession de la rencontre. C’est à dire que les paroissiens (femmes d’un côté, hommes de l’autre) partent en procession en portant une statue de Marie et une de Jésus. Ils effectuent un circuit dans les rues du village pour finalement se retrouver à un point donné et retourner à l’église. En dehors de cette procession, c’est fête au village un peu des genre kermesse: stands pour manger, boire, se divertir. San Jose est une escale ma foi sympathique.
San Ignacio est dit une escale très brève. J’y arrive de nuit et donc la découvre au matin. C’est plus grand que Sans Jose et c’est aussi beaucoup moins agréable. On dirait un énorme centre commercial à ciel ouvert. Toutes les rues regorgent de boutiques et il me faut un certain temps pour dénicher l’église qui ne date même pas du XVIIIe mais est une construction des années 1950. Je ne fait pas long feu à San Ignacio et dans la demi heure qui suit me voilà dans le bus direction Concepción.
Concepción: une place centrale, arbolée où les bancs invitent au repos. Des rues bordées d’arcades d’où émane un calme serein. Une auberge tenue par un petit papy qui a chaque fois qu’il me croise me salue d’un “como estas nena ??” (comment ça va gamine ??). Pour pouvoir entrer dans le complexe paroissial de l’ancienne mission il faut trouver le responsable du musée municipal qui ouvre volontiers les portes. Et c’est un émerveillement. L’église est magnifiquement restaurée. Couleurs bois, rouge et or. Il y règne une atmosphère de pieux recueillement. Concepción: la dernière halte et la plus agréable.
Conclusion : les missions jésuites de Chiquitos sont très belles, très bien restaurées mais elles n’ont pas le charme des missions en ruines du Paraguay et de l’Argentine où l’omniprésence de la végétation leur donnait un caractère romantique et permettait une véritable plongée dans le passé.
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