mardi 13 octobre 2015

Porto Alegre

Le Brésil, son soleil, ses plages, ses caipirinhas... Oui mais non. Moi pour le moment c'est pluie, pluie et..... caipirinhas (ça au moins pas besoin de soleil pour en profiter !!). Premier stop brésilien: Porto Alegre, capitale du Rio Grande do Sul, qui s'étend le long du lac Guaiba (qui, je l'apprendrais plus tard n'est pas du tout un lac, mais un estuaire). Une ville plutôt agréable même si ça ne saute pas aux yeux de suite quand on passe la journée à visiter sous la pluie et que l'on finit totalement trempée. Porto Alegre est un joyeux fouillis de places, de parcs (c'est très vert, beaucoup d'arbres dans les rues), de monuments d'époque coloniale qui se superposent à de grands bâtiments modernes et pourtant déjà bien abîmés, du street, quelques centres culturels. Il a plu tellement récemment que les parcs et certaines portions de rues sont totalement inondés...

Egale à moi même je me laisse porter au gré des rues, au gré des architectures, qui attirent mon attention. Je me perds comme d'habitude. Je prends des bus qui vont dans des directions totalement opposées à celle où je veux aller, j'arpente des avenues en pensant en arpenter d'autres. Et je m'étonne en fin de journée d'être fatiguée parce que j'ai trop marché.... Mais bon il y a toujours une petite caipirinha pour remettre d'aplomb !!






























Cabo Polonio, le bout du bout

Tous les guides de voyage invariablement répètent que le bout du monde est à Ushuaia. La fin du bout du monde se trouve en Uruguay, un petit village de pêcheur prénommé Cabo Polonio. A l'année y vivent environ 40 habitants permanents. L'été en revanche le transforme en station balnéaire. Je le découvre hors saison. Une atmosphère particulière, un calme relaxant, un endroit hors du monde, hors du temps. Déjà pour y arriver c'est particulier, seuls quelques privilégiés ont le droit d'y accéder directement en voiture. Pour les autres il faudra embarquer à bord d'un camion jeep, Cabo Polonio est situé au coeur d'une réserve et ne se dévoile qu'après 7 km de traversée au milieu des dunes. J'arrive en pleine nuit. Route dans l'obscurité. Se détache l'ombre des arbres. Mais ce qui me laisse sans voix (en plus du fait que je n'ai personne à qui parler), c'est le ciel... Je crois bien que je n'ai jamais vu autant d'étoiles... Je ne pensais pas que le ciel pouvait en être autant rempli, qu'il puisse être aussi brillant. En entrant dans le village je me rends compte que les quelques maisons qui le constituent sont essentiellement éclairées à la bougie. L'électricité vient de générateurs ou bien de panneaux solaires et est bien entendu utilisée avec parcimonie. Ici je retrouve Rodri, un paraguayen que j'avais rencontré à Bariloche et il s'avère qu'il bosse à Cabo Polonio. Il est chef cuisinier. A peine arrivée, il m'emmène à son resto et pour mon premier soir dans le "cul du monde" comme ils disent là bas, j'ai droit à un menu gourmet comme je n'en n'avais pas eu depuis longtemps !!!
Le lendemain je découvre donc le village de jour. Le calme de la nuit a laissé place au calme du jour.... pas un bruit si ce n'est le ressac des vagues. Les cabanes sont éparpillées sur les pentes d'une petite colline. Aucune organisation, on dirait qu'elles sont sorties de terre un jour et que depuis elles y sont restées. 
Le programme à Cabo Polonio est assez simple: dormir, faire un tour sur la plage, dormir, se perdre au milieu des dunes, méditer, dormir, crapahuter dans les rochers, aller faire un coucou au loups de mer qui bullent sur les rochers (d'ailleurs anecdote assez cocasse, à force de les observer j'ai fini par moi même m'endormir et faire une sieste sur les rochers) et finir la journée avec un magnifique coucher de soleil sur la mer.